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À l’occasion des prime days, plusieurs milliers de salariés d’Amazon ont décidé d’organiser un mouvement contestataire afin d’obtenir une amélioration de leurs conditions de travail. Ce mouvement est coordonné aux Etats-Unis et en Europe. L’occasion a été saisie par les salariés ce lundi, première journée de super promotion réservée aux clients dits “prime” d’Amazon, pour dénoncer des conditions de travail inadaptées.
Différentes actions ont été menées suivant les pays par les salariés d’Amazon
Aux Etats-Unis, les salariés d’Amazon dans le Minnesota ont décidé d’arrêter les camions de livraison sur un temps court. Leur slogan : “Nous sommes des humains, pas des robots”.
En Europe, ce sont essentiellement les salariés allemands qui ont été actifs. Selon le premier syndicat du secteur tertiaire, ils étaient plus de 2000 à refuser “les promos sur le dos des salaires”. En France, ce sont les salariés du Nord à Lauwin-Planque, qui ont répondu présent, en nombre moindre, cependant. Par ailleurs, les Espagnols et les britanniques ont prévu des rassemblements en signe de solidarité.
Des conditions de travail non adaptées révélées par des salariés
Certaines conditions de travail non adaptées ont été révélées par des employés et relayées par le syndicat britannique GMB. En effet, on apprend par ce dernier que des employés sont obligés d’uriner dans des bouteilles en plastique, car ils ne peuvent aller aux toilettes. Pire, des femmes enceintes doivent rester debout et certaines sont même menacées de licenciement.
En sus du rythme de travail trop rapide, les employés seraient contrôlés selon la méthode du “tracking” qui mesure le temps de travail et les performances, méthode contestée aujourd’hui. Parfois, les pauses sont même supprimées. Les salariés d’Amazon souhaitent un salaire plus avantageux et des conventions collectives plus cadrées, ainsi qu’un véritable dialogue social sans heurts.
L’organisation des syndicats du personnel d’Amazon devient internationale
Pour la première fois, en avril, les représentants du personnel d’Amazon de 15 pays, se sont rassemblés afin de définir un plan de lutte commun. Ils se sont réunis à Berlin. Ce n’est pas sans difficulté, que les syndicats européens, notamment, ont pu se faire reconnaître par la direction. Ils se mobilisent majoritairement lors de moments forts mis en place par le groupe, tels que le black friday ou les Prime Days.
Face à cette mobilisation, le groupe a publié un communiqué dans lequel il déclare que “Amazon prouve chaque jour qu’on peut être un employeur honnête et responsable vis-à-vis de ses employés en Allemagne sans accord collectif” et qu’en Allemagne les salaires “sont au plus haut de ce qui est payé pour des emplois comparables”, arguant qu’Amazon emploie plus de 8 000 salariés depuis 5 ans.
